la proportion de Français qui estiment ne pas payer assez d'impôts (3 %) est multipliée par six lorsque les sondés se déclarent satisfaits de l'usage des deniers publics. « J'ai tendance à penser que plus on sera capables de démontrer aux Français la qualité de la dépense publique, plus le consentement à l'impôt s'améliorera et, peut-être, plus la tentation de biaiser le système fiscal diminuera », espère Pierre Moscovici.
Mais c'est pas le programme ma petite dame. Le but c'ets de supprimer des impôts, pour justifier la casse du service public, pour justifier les privatisations et d'autres baisses d'impôts : ça s'appelle “Starve the beast”
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Les classes moyennes paient des cotisations sociales, qu'elles touchent en prestation de sécurité sociales, et elle paient aussi des impôts, et ce qu'elles demandent en échange de ces impôts ce n'est pas de la redistribution, ce sont des services publics qui fonctionnent, et c'est là que le bât blesse !
Les classes supérieures, au contraire, s'en moquent des services publics, de toute façon elles paient du privé et quelle que soit la situation du public, rien que pour marquer leur distinction sociale. Et par contre, n'utilisant pas les services publics elles passent leur temps à réclamer des baisses d'impôts …
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«Mais qu’est-ce qu’ils font avec tout ce pognon de dingue… !»
Le nombre de retraités augmente, et la santé coûte de plus en plus cher (parce qu'on est de mieux en mieux soignés, et aussi parce qu'on paye les médicaments de plus en plus cher à l'industrie pharma depuis le basculement du mode de calcul, passé du «coût» au «service rendu» dans les années 90). Le mec ose écrire des bouquins sur la fraude après ça …
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éseau de conventions fiscales internationales
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Andorre, le deuxième paradis fiscal Français après Monaco…
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Pour renoncer à sa nationalité Américaine (et donc à l'impôt extraterritorial) il faut payer une taxe sur tous ses actifs de la même manière que si on les avait vendu.
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Paradoxalement les successions ne sont pas du tout assez taxées en France, grave aux nombreux mécanismes qui permettent de réduire le montant des droits de successions et qui sont souvent bien exploités par les plus aisés.
Mais pour une grande partie des français, le patrimoine immobilier de leur parents, qui découle de la hausse insensée du prix de l'immobilier, est la seule perspective de «s'en sortir» après une vie passée à joindre les deux bouts au jour le jour, donc je peux très bien comprendre leur peur que l'essentiel parte en impôt.
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Alors si on résume: il existerait une différence entre un impôt et une taxe. Mais il y a des impôts qui sont appelés «taxe» (comme la TVA). C'est un contre-sens logique complet, mais est-ce vraiment surprenant …
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Mais WTF ?!
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Alors qu'on parle d'une réforme des retraites soi-disant pour équilibrer le budget, il est bon de rappeler que les recettes ont été salement réduites depuis 2015 à cause des allègements de cotisations sociales …
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Les entreprises sont partiellement exemptées de taxe sur l'essence …
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http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6572-un-capitalisme-sous-perfusion-mesure-theories-et-effets-macroeconomiques-des-aides-publiques-aux-entreprises-francaises
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Bon à savoir: la plus-value immobilière hors résidence principale n'est pas imposable si elle est faite par quelqu'un qui n'habite pas en France et pour la première transaction immobilière (il faut bien donner un coup de pouce aux bourgeois qui commencent à se constituer un patrimoine n'est-ce pas …).
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Je découvre l'existence des courbes de Laferrière qui montrent qu'au Québec, l'imposition est régressive si on prend en compte la baisse des aides sociales quand le revenu augmente.
On peut naviguer entre les différentes courbes en changeant l'URL: par exemple la courbe «213» le «2» désigne le nombre d'adulte, le «3» désigne le nombre d'enfant, et le «1» désigne le numéro de la variante (certaines combinaisons nb-adultes/nb d'enfant ont plusieurs variantes, mais pas toutes). La courbe 100 désigne un célibataire sans enfant, la courbe 103 une famille monoparentale avec 3 enfants. La courbe 113 désigne un autre scénario de famille monoparentale avec 3 enfants.
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Les joies des «baisses de charges» par Fillon et Macron. Une véritable trappe aux bas salaires.
]]>Je trouve cette vidéo, retweetée par Nadine Morano, intéressante pour deux raisons.
La première c'est le délire autour de la notion de prélèvement obligatoire, c'est une notion qui n'a aucun sens pratique, sauf pour celui qui réclame la privatisation de la santé et des retraites (et accessoirement de l'éducation, même si c'est un peu différent). Cette notion a été inventée pour regrouper les impôts et les cotisations sociales sous la même étiquette «argent public» et donc gonfler artificiellement le chiffre pour les pays qui ont un système de santé et de retraite publics. Quand vous privatisez la santé et la retraite, pouf magiquement ce chiffre diminue, alors même qu'au final vous vous retrouvez à payer plus cher en dépenses de santé et de retraite, et que ces deux choses sont toujours aussi «obligatoires» que quand c'était public (sans même parler du fait que c'est indispensable pour tout le monde, c'est même généralement rendu obligatoire par la loi, les employeurs ayant dans la plupart des pays l'obligation de financer une protection santé et une épargne retraite pour leurs salariés, mais curieusement ce n'est pas compté comme un «prélèvement obligatoire» quand bien même c'est obligatoire …
Le deuxième, c'est le fait de voir la droite, qui depuis des décennies creuse les déficits qui se permet toujours de faire semblant qu'elle incarnerait la «bonne gestion» de l'argent public. Et c'est d'autant plus ironique de la voir se plaindre de la mauvaise gestion que le gouvernement actuel applique exactement la politique de la droite (et d'ailleurs, les ministres importants sur le plan économique sont issus de LR). En réalité ce n'est pas une surprise: l'action principale des gouvernements de droite depuis 40 ans a consisté à baisser les impôts (sur les entreprises et les plus fortunés essentiellement) et/ou à donner toujours plus de subvention aux entreprises. À partir de là même en pressant énormément les dépenses publiques il serait difficile d'espérer une amélioration de la situation budgétaire. Mais ça leur va bien, puisque comme ça ils conservent indéfiniment leur argument selon lequel il faudrait démanteler les services publics, puisque «quand même regardez-moi ce budget de panier percé» …
]]>Ou comment la suppression de l'ISF a réduit le financement aux PME.
L'article initial: https://www.marianne.net/economie/avec-la-suppression-de-l-isf-les-riches-investissent-70-de-moins-dans-les-pme
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Un secteur d'activité entier qui fraude au subventions, et qui en plus à le toupet de se plaindre quand les contrôles augmentent …
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Ça fait une grosse dizaine d'année que le FMI (en tout cas le bureau des économistes du FMI) a basculé social-démocrate / keynésien, mais tant que les gouvernements resteront néolibéraux, ils sont pas près de l'écouter …
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Un thread sur le Crédit impôt recherche.
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Un site retraçant l'évolution depuis un siècle du taux d'imposition en fonction du revenu aux États-Unis.
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Déjà c'est faux puisque seuls 45% des contribuables payent l'impôt sur le revenu (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne payent pas d’impôts [1]), donc au mieux ça sera 95% de ces 45% les moins pauvres. Les 20% les plus riches vont donc encore une fois avoir un avantage fiscal tandis que les 55% les moins riches n'auront rien …
Enfin, Gérald Darmanin a précisé que la suppression de la taxe d'habitation se fera l'année prochaine pour l'ensemble des Français, et donc pour les 20% qui n'en profitent actuellement toujours pas. «La suppression complète de la taxe d’habitation sera inscrite dans le Budget de 2020 et entrera en vigueur d’ici la fin du quinquennat», a affirmé le ministre.
Et paf, encore un cadeau fiscal aux 20% les plus riches …
[1]: la TVA, la redevance TV, la taxe sur les produits pétroliers, etc. sont des impôts payés par tout le monde. Au final le taux d'imposition globale des ménages n'est pas du tout progressif, il est même dégressif pour les 1% les plus riches : .
]]>«Trente mois après la baisse de la TVA, les prix ont seulement diminué de 1,9 %, tandis que le coût des salaires et des fournitures a seulement augmenté de 4,1 % et 5 % respectivement et que les bénéfices des propriétaires ont augmenté d’environ 24 %, écrivent les deux économistes. La réforme a surtout bénéficié aux propriétaires des restaurants, qui ont empoché environ 56 % de la baisse de la taxe.»
Où l'on découvre, stupéfaits, que le marché ne se régule pas tout seul. Mais comment est-ce possible ?
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Réponse: non.
Je le sais, c'est exactement ma situation et clairement on n'a que des problèmes de riches.
En disant ça, Wauquiez surfe sur une idée chère à la classe supérieure (qui compose la majorité de son électorat évanescent): faire croire qu'elle fait partie de la classe moyenne pour ne pas payer sa part des impôts. Mais clairement, pour les 20% de la populations les plus aisés, payer 2000 à 4000€ d'impôts en plus par an, ça ne changerai pas notre vie, et ça ferait gagner entre 24 et 48 milliards d'euros à l'État.
Edit janvier 2023: milliards, pas millions !
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Dans ces conditions, le doublement du plafond d'auto-entrepreneur (qui me sert d'énorme niche fiscale en me permettant personnellement de payer seulement 2% d'Impôt sur le revenu) apparaît encore plus abusé …
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C'est beau …
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Cet article de 1975 est terriblement d'actualité
]]>L’impôt, en France, c’est l’impôt sur la consommation. […] une minorité privilégiée a seule la possibilité d’y échapper. Elle ne s’en prive pas. Transformer les dépenses de consommation de ses dirigeants en charge d’exploitation, puis en élément du prix de revient, et les faire supporter intégralement par les autres consommateurs : telle est la voie royale du transfert légal de la charge sur les plus faibles. Car l’entreprise, c’est-à-dire ses dirigeants […], est le client principal et exigeant des plus grands hôtels, des meilleurs restaurants, des trains de luxe, des premières classes d’avion, des bâtiments les plus modernes aux aménagements intérieurs somptueux, des « clubs-houses » de golf, abbayes rénovées, manoirs de chasse ou chalets de sports d’hiver où s’organisent séminaires, colloques et autres symposiums. […]
Le bon peuple pense que tous ces fastes sont le fait de riches privilégiés qui dilapident ainsi une fortune plus ou moins bien acquise ; il ne se croit pas concerné, ce en quoi il a tort. C’est lui qui paie la facture. Tout sera transformé en charges, déduites du bénéfice imposable et transféré dans les prix. Quel locataire sait que son loyer contient une fraction du prix de la moquette moelleuse, des vitres fumées, de la climatisation, du mobilier design qui donnent au bureau de 50 mètres carrés du promoteur de son modeste appartement de banlieue, le standing qui manque précisément à son trois pièces ?
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:D
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D’autre part, il faut en finir avec l’idée ridicule que les taxes sont imposées aux entreprises ou aux étrangers. Taxes à l’import, taxes sur les salaires, taxes sur les produits, taxes sur les méchantes GAFA, le résultat est toujours le même : de la même façon qu’une taxe sur le lait n’est jamais payée par une vache, ces taxes ne sont jamais payées par les importateurs, les salariés, les producteurs, qu’ils soient GAFA ou pas. Le seul payeur de toutes ces taxes, c’est toujours le consommateur, d’une façon ou d’une autre.
Ce raisonnement brillant est la version libérale de «si la terre est ronde, pourquoi est-ce qu'on la voit plate, hein ?» …
Les taxes sur les importations sont (au moins en partie) payées par les importateurs, parce qu'ils ne peuvent pas répercuter l'ensemble du prix de la taxe sur le prix de vente sous peine de vendre moins en volume (c'est l’élasticité de la demande …).
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Ces joueurs français qui habitent en suisse pour des raisons fiscales …
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Petit coup de gueule contre un argument complètement idiot qu'on entend à tire-larigot depuis les nouvelles révélations du Monde sur l'évasion fiscale pratiquée par tous les grands groupes et les grosses fortunes.
Prétendre qu'on ne peut rien faire au prétexte que «c'est légal», c'est d'une stupidité sans nom. Il est difficile de lutter contre les choses qui existent alors qu'elles sont illégales, comme la fraude à la TVA ou le trafic de drogue par exemple, il faut faire des enquêtes et mettre en place des contrôles, ce qui demande des moyens humains importants. Mais lutter contre un truc nuisible alors qu'il est légal, c'est super simple : il suffit de faire une loi pour le rendre illégal !
Et ça tombe bien, à défaut d'être utile à autre chose, nos homme politiques sont les champions quand il s'agit de pondre une loi en réaction à un fait d'actualité, mais quand le fait en question est déjà parfaitement couvert par le droit. C'est normal, faire une nouvelle loi ça ne coûte pas cher, beaucoup moins que de faire appliquer les anciennes (pour ça il faudrait donner des moyens à la police, budgétairement c'est pénible).
Pourtant, lorsqu'il s'agit d'«évasion fiscale», il n'y a pas grand-monde dans la majorité pour proposer de faire une loi qui rendrait ces pratiques illégales …
Et qu'on ne me dise pas que c'est difficile, la quasi-totalité des pratiques en question étaient interdites jusque dans les années 80, avant qu'on décide de supprimer toutes les règles sur la circulation des capitaux.
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Remarque: ce graphique prend en compte la CSG comme un impôt même si son statu est ambigu, de par son affectation stricte au financement de la sécurité sociale, la CSG est considérée par l'Union Européenne comme une cotisation sociale et non un impôt.
via: http://www.lilas.org/argumentaires/fiscalite/pauvres-ne-paient-dimpots/
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elle estime que la villa Ramsès valait 6,2 millions d’euros en 2010, et non 740 000 euros, comme déclaré.
Revoir à la baisse la valeur estimée d'un de ses biens si on considère que des éléments extérieurs nuisible réduisent son attrait sur le marché c'est parfois légitime, mais quand c'est pour diviser la valeur du bien par 9, c'est clairement du foutage de gueule (et de la fraude à l'ISF)
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Au Royaume-Uni, la tranche marginale de l'impôt sur le revenu passa sous Margaret Thatcher de 83 % à 60 % puis 40 %, ce qui entraîna immédiatement une hausse des recettes fiscales d'1,2 milliard £ en 1985-1986
C'est tout à fait normal: dans le cas d'un impôt progressif, le taux d'imposition est croissant avec le niveau de revenu. Une hausse des recettes pour l'état succède donc naturellement à une hausse des inégalités de revenus. Or, une diminution de l'impôt marginal pour les tranches les plus riches entraîne mécaniquement une hausse des inégalités (les plus riches paient moins d'impôt, donc ils gagnent encore plus) : il est donc normal que les revenus de l'État augmente, même si l'activité économique générale n'a pas bougé.
Considérons un pays qui a 3 tranches d'imposition sur le revenu :
S'il y a 3 habitants, Albert, Bernard et Charles, dans ce pays, qui ont respectivement des revenus de 800€, 4 000€ et 11 000€.
La somme des recettes fiscale atteint 1 650€.
Supposons que la tranche maximale d'impôts sur le revenu diminue pour atteindre 25%, accompagné ou non d'autres mesures fiscales : cela favorise les revenus de Charles.
Supposons maintenant que les revenus globaux n'augmentent pas, voici la nouvelle répartition des revenus : Albert va gagner 600€, Bernard 2 000€ et Charles 13 200€.
Les recettes fiscales sont désormais de 1 900€.
Réciproquement, si des mesures redistributives sont mises en place, réduisant le revenu de Charles au profit de celui des deux autres, les recettes fiscales vont diminuer : si on considère que le taux marginal d'imposition est de 50%, et que les revenus sont maintenant à 1 200€, 4 600€ et 10 000€, les recettes fiscales s'élèvent à 1 380€ (20+360+1 000).
On voit donc qu'on peut expliquer le résultat de Laffer sans même que la variation d'impôt n'affecte le niveau global des revenus. Ce résultat concernant la variation des recettes fiscales n'est donc pas un argument recevable pour justifier la phrase suivante :
]]>une augmentation de l’impôt conduirait alors à une baisse des recettes de l'État, parce que les agents économiques sur-taxés seraient incités à moins travailler (cela ne vaut plus la peine de travailler si la progression des gains issus du travail diminue pour une unité supplémentaire de travail effectué).
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La blague !
Alors Macron il veut baisser les impôts sur le capital, mais seulement sur le vrai capital des pleins aux as. Le petit capital de la classe moyenne lui il se fait taxer comme pas permis.
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Le Cahuzac de l'UMP.
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Le 10 novembre, le gouvernement irlandais avait fait appel de la décision prise le 31 août par la Commission européenne qui avait sommé la firme américaine de rembourser à l’Irlande plus de 13 milliards d’euros d’« avantages fiscaux indus ».
Apple est un employeur important en Irlande, avec 6 000 employés à Cork.
13 Milliards les 6000 emplois, ça fait quand même plus de 2 millions d'euro l'emploi …
Je doute que ce soit ça qui motive le gouvernement Irlandais, et du coup je me demande ce que ça peut être …
D'autant que ses 6000 emplois en question ne sont pas liés aux 13 milliards, si Apple a 6000 personnes en Irlande c'est qu'ils avaient besoin de 6000 personnes sur le continent* européen et que l'Irlande devait être le pays le plus adapté pour ça du point de vue de la fiscalité du travail, mais c'est indépendant des magouilles concernant la fiscalité des bénéfices (dont il est question ici).
*pun intended
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Un argument important contre la baisse des impôts / taxes ou charges pour relancer l'économie : empiriquement ça ne marche pas.
Edit le papier original : http://www.dpcc.senate.gov/files/documents/CRSTaxesandtheEconomy%20Top%20Rates.pdf
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