Ce mythe, créé et entretenu par ceux-là même qui, il y a encore quelques mois chantaient les louanges de Fidel Castro et vantaient les succès de la « révolution bolivarienne » au Venezuela, n’a pas d’autre but que d’instiller l’idée selon laquelle « le libéralisme s’accommode d’une dictature ». C’est un contresens grossier, la raison pour laquelle les descendants des admirateurs béats de Staline, Pol Pot et autres Mao Zedong se sentent obligés de parler de « néolibéralisme » [9] : comment, sans ça, faire croire que le Libéralisme, courant intellectuel qui se définit par opposition à toute forme d’autoritarisme, puisse porter en lui le germe de ce qu’il combat depuis toujours ?
Après un article entier montrant que oui, le libéralisme économique s'accommode bien de la dictature, un petit paragraphe pour essayer de faire passer le message inverse «mais non, bien sur ce sont les socialistes les dictateurs».
courant intellectuel qui se définit par opposition à toute forme d’autoritarisme
Sauf celui du patron sur ces employés bien-sûr, parce que c'est sa liberté n'est-ce pas ? ;)
L'article historique est intéressant, c'est juste assez triste de voir l'aveuglement de l'auteur.
Edit: Dans cet article là l'auteur fait comme si la crise économique ayant suivi l'élection d'Allende était lié à la défaillance naturelle d'un régime socialiste
«La « voie chilienne vers le socialisme » a prouvé qu’elle n’était en rien différente des autres tentatives menées jusque-là à ceci près que ses effets se sont fait sentir très rapidement. De 1971 à 1973, le PIB réel se contracte de 5.6% par an, l’inflation, déjà élevée avant Allende, explose et anéantit le pouvoir d’achat des chiliens, les déficits publics s’accumulent, les réserves de change fondent à vue d’œil, les exportations — notamment de cuivre [2] — s’effondrent et les pénuries de biens de base se multiplient.
En faisant complètement l'impasse sur la déstabilisation délibérée de l'économie chilienne par les États-Unis et la bourgeoisie chilienne, dans le but de créer une situation propice au coup d'État (financement de grève patronale des sociétés de transport routier par les USA, manipulation du cours du cuivre sur les marchés internationaux, blocus sur la livraison de pièces industrielles, attentats organisé par une milice d'extrême droite financée par les États-Unis, etc.).
Et à la fin, il se félicite presque du coup d'État contre Allende sous prétexte qu'il a
de bonnes raisons de penser que ça n’aurait pas été très différent, en termes de libertés civiles et de démocratie, du régime de Pinochet.
Les bonnes raisons étant … l'inébranlable foi libérale de l'auteur et sa haine viscérale du socialisme.