Longtermism is the belief that we should discount short-term harms to real existing human beings—such as human-induced climate change—if it brings us closer to the goal of colonizing the universe, because the needs of trillions of future people who don't actually exist yet obviously outweigh the needs of today's global poor. If you accept that it's our destiny as a species to take over the cosmos, then it follows that longtermist entrepreneurs are perfectly justified in moving fast, breaking things, and ruthlessly maximizing profit extraction, as long as they spend their wealth on colonizing Mars. Which is just the first step on the road to conquering the galaxy and a bunch of other stuff like mind uploading, becoming immortal, creating artificial intelligences to do all the tedious work, resurrecting the dead, and taking over the universe. It posits a destiny for humanity, which of necessity makes it a secular religion. It means that if you don't believe in their plans, then you're some kind of anti-science backsliding reactionary heretic. And if this sounds just slightly insane to you, well, that's probably because you're not Elon Musk or Peter Thiel.
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So I exist in a symbiotic relationship with my readers. They keep buying my books as long as they remain enjoyable. And my publishers keep publishing my books as long as the readers keep buying them. So like other SF writers I've got a financial incentive to write books that readers find enjoyable, and that usually means conforming to their pre-existing biases. Which are rooted in the ideas they absorbed previously. Science fiction as a genre has inertia, and it's hard to get new ideas to stick if they force the readers out of their comfort zone.
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]]>Did you ever wonder why the 21st century feels like we're living in a bad cyberpunk novel from the 1980s?
It's because these guys read those cyberpunk novels and mistook a dystopia for a road map. They're rich enough to bend reality to reflect their desires. But we're not futurists, we're entertainers! We like to spin yarns about the Torment Nexus because it's a cool setting for a noir detective story, not because we think Mark Zuckerberg or Andreesen Horowitz should actually pump several billion dollars into creating it. And that's why I think you should always be wary of SF writers bearing ideas.
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Le texte le plus idiot de la semaine (ok techniquement je l'ai lu la semaine dernière)
C'est mal écrit et c'est plein de sophisme, dire que c'est une doctoresse en philosophie qui a écrit ça, ça en dit long sur le niveau des études de philosophie …
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La vidéo est beaucoup plus intéressante que le simple extrait cité par le tweet (qui manque un peu d'intérêt)
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]]>But this is part of what it means to think: To be right, it must be possible to be wrong
[…]
Whereas humans are limited in the kinds of explanations we can rationally conjecture, machine learning systems can learn both that the earth is flat and that the earth is round. They trade merely in probabilities that change over time.
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La différence entre la France et l'Allemagne sur ses sujets est une bonne illustration de l'antagonisme fondamental qu'il y a entre «état de droit» (la loi s'applique à tous y compris au pouvoir politique, et on peut contester ses actions devant les tribunaux) et «démocratie» (le peuple est souverain et peut décider de tout).
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To insist that all knowledge must be empirical knowledge and that all theories must be empirically testable theories is to either misunderstand what the words mean or to engage in scientism – the delusion that all knowledge is empirical, scientific knowledge.
Toute la partie sur les épistémologies, est super intéressante.
Now perhaps this is unfair of me coming as a specialist trained in the reading of texts
Le tacle tellement classe :D.
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]]>Sous l’hypothèse apparemment raisonnable d’un taux de croissance de la consommation et de l’utilisation des ressources de 2 % par an, la durée d’épuisement des ressources de la Terre est de quelques centaines d’années, avec une large marge d’incertitude. Pour l’Univers observable tout entier, curieusement, l’estimation est plus précise : entre 5 000 et 6 000 ans, à très peu de chose près…
Ce temps est ridiculement faible et lui aussi apparemment paradoxal : pour épuiser les ressources dans un rayon de 10 milliards d’années-lumière, il faudrait, a priori, plusieurs milliards d’années, sauf à avoir simultanément à l’œuvre un très grand nombre de civilisations expansionnistes, ou à aller plus vite que la vitesse de la lumière, ce qui semble impossible. Autrement dit, une croissance de 2 % par an poursuivie pendant quelques millénaires grille presque nécessairement le système planétaire qui en subit l’expérience.
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La question n'est pas tant de savoir «Pourquoi les philosophes médiatiques disent de la merde» mais «Pourquoi les philosophes sont-ils médiatisés quand ils disent de la merde» et peut-être bien que c'est parce qu'ils en disent.
Le philosophe médiatique on l'invite non pas comme un expert, mais pour qu'il donne son point de vue, pour qu'il disserte […] Dans la formation de la plupart des philosophes la dissertation tient une place centrale, car […] le parcourt typique du philosophe en France c'est un parcours littéraire qui passe par la prépa littéraire, l'ENS lettre classiques ou lettres modernes et l'agrégation et […] la dissertation c'est l'épreuve reine. […] et ce qui est malheureux c'est que certain philosophe en France à force de faire des dissertations et encore des dissertations ont fini par croire que c'est ça la philosophie.
]]>Le philosophe c'est une éditorialiste avec un supplément d'érudition et de profondeur, un éditorialiste du temps long.
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]]>À gauche comme à droite, que l’on invoque Céline, Sade ou Georges Bataille, Nietzsche ou Carl Schmitt, Machiavel ou Philippe Muray, Jean Genet ou Mao Ze Dong, que l’on dise « moralisme », « moraline », « prêtrise », « catéchisme », « bien-pensance », « mièvrerie », « sentimentalité », « humanisme abstrait », « wokisme » ou « tyrannie de la bienveillance », l’ennemi est partout le même : il s’agit de toute expression artistique ou politique d’un sentiment moral – pour le dire vite : d’un sentiment qui se fonde sur autre chose que l’acceptation cynique de la loi du plus fort et la défense exclusive d’un intérêt personnel. C’est à cet « immoralisme respectable », installé, bien arrimé en vérité à l’ordre social dominant, et régnant sur les arts comme sur la politique, à gauche comme à droite, que sont consacrées les lignes qui suivent.
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Inventer l'avion c'est inventer le crash, inventer le navire c'est inventer le naufrage. On ne peut pas censurer l'accident.
Paul Virilio
https://www.facebook.com/franceculture/videos/1280490492383283/ (petite note sur la vidéo: le passage sur le bombardement de Nantes illustré par une image d'avions de la Luftewaffe alors que ce sont les américains qui ont bombardés la ville >_< )
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Cet article contient 2 passages, qui n'ont pas grand chose à voir avec le sujet de l'article, mais qui sont très intéressant pour eux-même (bien plus que l'article dans son intégralité).
Le premier, sur les systèmes distribués. Rien de spécialement original, mais je trouve que c'est très bien expliqué, et ce de manière très concise :
More specifically, in the context of the CAP theorem, network partitions do happen, therefore we have to sacrifice either availability or consistency. This gives two major classes of algorithms: CRDTs and blockchains sacrify consistency, whereas Raft and Paxos sacrify availability.
Another way to try and get a reasonable solution is called eventual consistency, where a service initially sacrifies consistency, but trusts the internet to not remain partitioned for too long. This can also be seen as a weakening of the partition tolerance property. For example, in the particular case of bitcoin, consistency is restored by electing a leader periodically (every ten minutes or so, by mining), and hoping that the result of the election can be broadcast fast enough to the entire internet before another leader gets elected (meaning before the chain splits). If that fails, bitcoin users agree to use the longest chain, which causes data loss.
Et un passage (ou plutôt une note de bas de page) philosophico-historique:
]]>The realisation that naming things is a discipline of its own has probably even been one of the greatest discoveries of the 20th century. Cantor probably started that, by rebuilding foundations for mathematics (definitions were particularly fuzzy before him), Wittgenstein established a link with philosophy, blurring the distinction between mathematics and philosophy. Kuhn even established a distinction between the scientists who name things (whom he called “revolutionary”) and the others (the “normies”). Deleuze restated the role of the philosopher as a creator of concepts (which also applies outside of science), or in other words, as a professional namer. And by the way, the history of Computer Science is full of such half-philosophical, half-mathematical discoveries, where naming is almost everything: Turing machines, Communication Complexity, Yao’s principle… ↩︎
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Je pense qu'on en a besoin parce qu'on est des animaux sociaux. Et en tant que tels, on crée des communautés. Communautés où s'instaurent naturellement des rapports de pouvoirs. Pour éviter que ceux-ci partent couille on a besoin d'un système institutionnel qui encadre les rapports de dominations émergeant. Et ce, non seulement à l'échelle des individus d'une communauté mais aussi entre les communautés. Ce «système institutionnel encadrant les rapports de dominations émergeant entre les individus et les communautés» pour moi c'est la définition de l'État.
Le fait est qu'il est souvent mis en place de manière à ce que l'«encadrement» soit en fait une perpétuation de ce qui pré-existait, mais je ne suis pas convaincu que ce soit une fatalité.
(Ma une vision essentialiste de l'État n'est pas très loin de celle de Rousseau).
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Les théories unicistes de Stirner ont été lues, commentées et assimilées principalement en France et aux États-Unis, où elles ont donné naissance à deux types distincts d'individualisme anarchiste.
Et pas qu'un peu distincts ! Entre les anarchistes libertaires Français et les libertariens Américains c'est le jour et la nuit !
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C'est quand même pénible, que les «intellectuels» médiatiques soient tous des charlatans qui racontent n'importe quoi …
C'est probablement lié au fonctionnement même des médias, malheureusement …
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Une rapide étude de la société équitable idéale selon John Rawls (un philosophe libéral Américain). Une description rapide d'une telle société peut laisser penser qu'elle est effectivement juste. Seulement voilà, une étude mathématique montre qu'en fait une telle société tend naturellement vers une concentration absolue des richesses dans les mains d'un seul individu.
C'est une très belle illustration que des idée qui ont l'air «moralement justes» peuvent être absolument désastreuses.
L'article est tiré du blog de Nicolas Bouleau (https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bouleau). Un mathématicien et essayiste Français.
Ce type m'a tout l'air d'être un génie méconnu.
Il est notamment l'auteur de : «Dommages et intérêt de la spéculation» https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00823520/file/EfficienceMai2013.pdf
et de «L'efficience: une imposture scientifique réussie ?» http://www.univ-paris13.fr/cepn/IMG/pdf/texte_seminaire_240114.pdf
Qu'il faut que je lise.
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« Malheur à la curiosité fatale qui aimerait regarder par une fente bien loin hors de la chambre de la conscience et s'apercevrait alors que c’est sur ce qui est impitoyable, avide, insatiable, meurtrier, que repose l’homme dans l’indifférence de son ignorance, accroché au rêve comme sur le dos d’un tigre »
Friedrich Nietzsche, le gai savoir.
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Lien entre la théorie de la compléxité et la philosophie, ça a l'air intéressant !
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Je ne pense pas que ce soit la panacée non plus, mais je note le concept quand même.
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Pourquoi plus vous avez le choix, plus vous êtes malheureux.
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