Même s'ils partagent une rhétorique commune de «se débarrasser de l'État oppresseur », l'anarchisme et le libertarianisme s'opposent radicalement : l'anarchisme veut supprimer l'oppression en commençant par celle de l'État, tandis que le libertarianisme veut juste supprimer l'État et garder l'oppresseur.
L'anarchisme est nécessairement socialiste. Oui il y a des gens qui se revendiquent de «l'anarcho-capitalisme», mais c'est tout aussi absurde que de se revendiquer du «salafisme chrétien».
Qualifier Alain Finkielkraut d'intellectuel c'est quand même aller un peu vite en besogne: aujourd'hui c'est avant tout un présentateur de radio et un chroniqueur télé. Alors oui il a écrit des livres, mais Loana aussi.
Ce que j'admire chez Alain Finkielkraut, c'est son estomac. Après toutes ces années d'aigreur extrême, toujours pas d'ulcère c'est fabuleux.
Le capitalisme, il n'y aura pas besoin de le renverser, il se renverse tout seul à intervalle régulier. Ce qu'il faudra, c'est le moment venu être capable d'empêcher nos dirigeants de le sauver une fois de plus avec l'argent du contribuable.
La monnaie a deux rôles fondamentaux, c'est non seulement le support de paiement, mais c'est également le support de l'épargne et c'est sans doute l'aspect le plus important ! Le fait que les théories économiques ignorent complètement le rôle de l'épargne comme moteur de l'économie est l'un de leur plus gros échec.
Les homéopathes sont un peu des charlatans, mais au moins jusqu'ici ils n'ont pas été créer de «Prix Boiron en Science Homéopathique en mémoire d'Alfred Nobel» pour s'inventer une légitimité …
Tous les antisémites sont des fils de pute, mais tous les fils de pute ne sont pas antisémites. Soutiens au peuple palestinien.
L'empathie est l'essence de l'être humain, et si un professionnel refuse de faire preuve d'empathie et de déroger à un protocole établi pour rendre service à son prochain, alors il n'est rien d'autre qu'une machine. Et comme c'est une machine qui ne travaille que 35h par semaine, qui doit se nourrir et payer son loyer, c'est une machine bien trop coûteuse qui finira tôt au tard par être remplacée par un automate.
Le problème avec une constitution qui prévoit un poste que seul un géant peut avoir les épaules de porter, c'est que ça dissuade les lucides, et ne laisse place qu'à ceux à qui la grosse tête fait croire qu'ils ont de la carrure. On finit alors avec des hommes d'une grandeur moyenne, qui passent pour des nains à côté de leur égo.
Dans une société démocratique, l'État gouverne par le consentement, pas par la soumission.
Le libéralisme n'est pas compatible avec les valeurs de la république.
Même s'il n'y a pas que des gens fréquentables, le problème des violences policières ce n'est pas le problème de la Police, et encore moins le problème des policiers : c'est le problème de l'État, et le manière dont les gouvernements gèrent la contestation sociale sous toutes ses formes.
J'ai l'ambition d'une société où la liberté de tous est l'objectif ultime, une société qui vise à l'émancipation des individus, en réduisant l'emprise de l'État sur nos vies, sans se contenter de le remplacer par des entreprises privées.
Ma vision d'un idéal en termes d’organisation sociale du travail est très différente de celle de Friot, très inspirante au demeurant. Certains pourraient dire qu'elle est «moins radicale», voir pire qu'il s'agirait d'un «compromis» avec le système capitaliste. C'est une très mauvaise manière de voir les chose : le capitalisme est un totalitarisme, il n'y a pas de compromis possible. Ce qui peut prêter à confusion, c'est que ma vision est inspirée, en plus du corpus idéologique traditionnel à gauche, d'un certain nombre de points qu'on pourrait qualifier de «valeurs bourgeoises», mais qui sont selon moi d'avantage des «concepts» issus de la philosophie libérale, dont j'estime qu'ils ne sont pas tous à jeter. L'idéologie dans laquelle ces concepts s'insèrent traditionnellement doit être combattue de toutes nos forces, mais certains concepts (l'égoïsme, la compétition) méritent tout de même qu'on y prête une certaine attention.
[en entretien] vos défauts : je suis pugnace, opiniâtre, parfois un peu pédant. Et très souvent facétieux.
La religion était l'opium du peuple. Maintenant qu'elle est passée de mode, pour que le peuple se tienne tranquille, il est grand temps de légaliser l'opium.
Le libéralisme et la social-démocratie sont deux philosophies politiques bourgeoises. À ce titre, elles partagent l'idée de l'existence d'un ordre social qu'il s'agirait de préserver. La différence fondamentale entre les deux, c'est que face à une contestation de l'ordre social, la social-démocratie cible les fondements de la contestation (difficultés financières, inégalités, sentiment d'absence de liberté), en faisant des concessions (congés payés, sécurité social, salaire minimum, légalisation de l'avortement, etc.) pour essayer de faire rentrer les choses dans l'ordre. Ces concessions, si elles peuvent être plus ou moins importantes, ne remettent jamais l'ordre en question: la propriété privée des moyens de production, la mise en concurrence des travailleurs sur le «marché du travail», l'asymétrie homme-femme.
Au contraire, confronté à une contestation, le libéralisme tente de préserver l'ordre par la force en faisant appel à la police (les «forces de l'ordre»). Face à une contestation grandissante, le recours à la police se trouve renforcé, et la répression s'intensifie, ce qui a pour effet de radicaliser encore d'avantage la contestation. À terme, et à moins qu'une révolution violente ne l'ait renversé ou qu'un gouvernement social-démocrate ait pris sa place, la pression policière finit par atteindre le niveau nécessaire pour que la contestation ne parvienne plus à s'exprimer: on a alors basculé alors dans un régime autoritaire.
la religion c'est comme une moustache
Tu as le droit d'avoir une moustache et personne n'a le droit de te forcer à te raser
Aujourd’hui en France on trouve que la moustache c'est un peu dépassé
Quelqu'un qui critique publiquement votre moustache, c'est un connard, pour autant vous n'avez pas le droit de le frapper.
Il faut arrêter d'utiliser la rengaine «l'État ne peut pas tout» pour faire croire que l'État ne peut rien.
Il n'y a pas de problème de confiance entre les Français et l'État, l'État est responsable devant les citoyens, ils n'ont pas à lui faire confiance. Par contre il y a un problème de respect : les gouvernants ont trop longtemps manqué de respect pour les citoyens, et maintenant c'est réciproque. Il faut regagner le respect.
La propriété c'est pas un droit divin, c'est un droit institutionnalisé parce qu'en tant que société on estime que c'est moralement une bonne chose. Au fil du temps on en a d'ailleurs rajouté (la propriété intellectuelle pour protéger les artistes par exemple) et supprimé (la propriété d'autres être humains), et on pourrait complètement envisager de supprimer la propriété locative de logements de la même manière qu'on a supprimé l'esclavage sans toucher aux autres formes de propriétés.
Travailler sur des valeurs moyennes c'est dangereux: toutes les distributions n'ont pas une moyenne représentative de l'ensemble. Par exemple, l'être humain «moyen», qui a un testicule, un ovaire et un demi pénis n'est pas très représentatif.
La France subit les effets d'une politique économique catastrophique depuis 20 ans. En théorie, les effets désastreux de cette politique auraient dû être compensés en partie par les évolutions du taux de change: la faiblesse de l'économie Française entrainant la dévaluation du Franc, qui aurait à son tour rattrapé un peu la situation (en rendant les entreprises françaises exportatrices plus compétitives sur les marchés internationaux, et les importations plus chères). Mais du fait du taux de change fixe au sein de la zone Euro, cette compensation n'a pas eu lieu, et la France sombre lentement … Heureusement pour les plus aisés, le fait que leur épargne soit en Euro leur a évité une perte de capital consécutive d'une dévaluation du franc. Comme quoi tout n'est pas perdu pour tout le monde …
Dans une société capitaliste il y a un affrontement permanent entre deux castes qui se battent pour le pouvoir et la domination sur l'autre: les entrepreneurs et les investisseurs. Ce sont les premiers qui sont la source de la prospérité des sociétés industrielles, mais les seconds ont tendance à prendre le pouvoir à moyen/long terme parce que les enfants des premiers sont les seconds. Entre 1929 et 1980 les financiers ont été activement bridés par la loi dans tous les pays développés, mais depuis les années 80 la dérégulation de la finance leur a redonné les pleins pouvoir, l'exception de l'industrie du numérique.
Les États-Unis (et les Anglais au XIXème siècle) qui expliquent que le libre-échange c'est bien, c'est le lion qui demande aux antilopes de le laisser sortir de sa cage parce que les barrières c'est pas bien.
L'enseignement de l'Économie on commence par t'expliquer que la terre est plate, hypothèse qui sera ensuite utilisée partout, mais parce qu'il y a un chapitre qui traite des «imperfections de la planéité» on considère que c'est OK.
François Lenglet et Dominique Seux qui donnent leur opinion sur les politiques économiques, c'est comme si Fred et Jamy donnaient leur avis sur la conception de l'EPR.
L'UE repose sur l'idée de la suppression de toutes les barrières. C'est une belle idée sur le papier, mais résiste mal à l'épreuve de la réalité. Personne ne supprime les portes coupe-feu au prétexte de la liberté d'aller et venir.
L'argent, c'est quelque chose que je vais accepter en échange de quelque chose que je possède, parce que j'ai confiance dans le fait que plus tard je pourrais l'échanger contre quelque chose que je souhaite d'une valeur similaire à ce que j'ai donné pour obtenir cet argent.
Le mélange des genre de la «protection sociale», entre ce qui relève de la solidarité nationale et ce qui relève de dispositifs assurantiels, contributifs (retraite, chômage, indemnités d'arrêt maladie / congé maternité) participe d'une confusion bienvenue pour les hommes politiques de droites, visant à faire croire que l'on dépense trop «pour le social», pour les assistés, les fainéants, ceux qui profitent du système (sous entendu pour les immigrés).
Le concept de confusion bienvenue peut aussi s'appliquer au régime des retraites des fonctionnaires qui, en raison du gel du point d'indice et de la multiplication des primes, n'est aujourd'hui plus réellement plus avantageux que celui du privé.