L'idée générale est assez vraie, la sécurité des distributions Linux est assez limitée par rapport à ce qu'elle pourrait être, mais en même temps cet article de blog mélange un peu tout, allant même jusqu'à dire que Windows est plus sécurisé que Linux à cause de Rust (qui n'est utilisé par aucun des deux à grande échelle aujourd'hui, et le sera probablement par les deux à terme), ou encore en citant eBPF comme exemple, alors que cette fonctionnalité n'est pas active par défaut pour les utilisateurs non-root…

And a 40 bits strong password would fall within five days on average.

À 6 bits par caractères (en partant du principe d'un mot de passe avec des caractères basiques), c'est un mot de passe de seulement 7 caractères (les miens en font plus de 10 en règle générale)

Le reste me semble tenir la route, mais je ne suis vraiment pas convaincu par son argument sur le hardware, notamment parce que ce qui ralenti la progression de perd des CPU c'est qu'on utilise essentiellement des language et des algorithmes séquentiels, qui du coup n'utilisent pas bien le fait d'avoir plein de cœurs (alors qu'ils profitaient énormément de l'augmentation de la fréquence d'horloge), et les transistors disponibles sont en partie utilisés pour autre chose (gestion du cache, pipelining, instructions spécialisée codées en hardware, etc). Mais dès qu'on quitte le monde des CPU capables d'exécuter du code traditionnel pour aller vers des GPU, ou encore des ASIC spécialisés dans une tâche précise, la performance n'a pas tant que ça plafonnée. D'où les énormes progrès en machine learning ces dernières années.

Oh mais que c'est idiot comme commentaire : oui le chiffrement de bout en bout n'est pas la panacée, mais la panacée elle n'existe pas : tu utilises du codes = tu fais confiance à l'auteur du code (c'est encore un truc que les idolâtres de «la blockchain» ne comprennent pas non plus d'ailleurs).

Mais dire que le chiffrement de bout ça ne sert à rien c'est équivalent à dire que hasher les mots de passe ça ne sert à rien … C'est exactement le même cas d'application, ça protège contre :

• les fuites de base de données
• les saisies administratives

Et c'est tout. Ça ne protège pas d'une trahison de la part du fournisseur, ça ne protège pas contre un piratage à grande échelle permettant d'exécuter du code arbitraire à la place du code de l'application, ça ne protège pas contre quelqu'un qui enlève vos enfants ou qui vous torture pour vous forcer à révéler votre mot de passe…