Maduro est une grosse merde, mais son opposition soutenue par les néoconservateurs US c'est vraiment le cancer …
Encore un article biaisé d'un libéral qui veut profiter de la crise Vénézuélienne pour faire la promotion du néolibéralisme.
Comme d'habitude, on retrouve les mêmes rengaines :
Latin America’s once-richest country
En oubliant comme d'habitude de dire que :
In a lengthy obituary in The Nation, New York University professor Greg Grandin opined, “the biggest problem Venezuela faced during his rule was not that Chávez was authoritarian but that he wasn’t authoritarian enough.”
At least Grandin could implicitly concede that socialism ultimately requires coercion to achieve its political aims;
Classique aussi des libéraux de prétendre s'opposer à l'autoritarisme, sauf quand c'est pour réprimer des manifestations dans leur propre pays … (Tatcher, Macron, etc.)
Cet défense des liberté ne s'est pas fait beaucoup entendre quand il s'agissait de renverser des démocraties de gauche pour mettre en place des dictatures serviles (Chili, Iran)
That’s more than can be said for some of Chávez’s erstwhile defenders, who would prefer to forget just how closely Venezuela followed the orthodox socialist script.
Ah, ce fameux jour où Chávez a abolie le capitalisme, en supprimant la propriété privée et l'économie de marché. Ah bah non … Faut croire qu'il n'a pas dû bien lire le «script socialiste orthodoxe».
Government spending on social programs? Check: From 2000 to 2013, spending rose to 40 percent of G.D.P., from 28 percent. Raising the minimum wage? Check. Nicolás Maduro, the current president, raised it no fewer than six times last year […]. An economy based on co-ops, not corporations? Check again. […] “Chávez has made the co-ops a top political priority …
C'est le New-deal de Roosevelt ça mec, c'est pas du socialisme !
Why does socialism never work? Because, as Margaret Thatcher explained, “eventually you run out of other people’s money.”
Cette citation est aussi catchy qu'idiote, puisque c'est bien le Capitalisme qui fonctionne sur l'argent des autres (à savoir celui des pauvres, que les plus riches s'accaparent).
What now? The Trump administration took exactly the right step in recognizing National Assembly leader Juan Guaidó as Venezuela’s constitutionally legitimate president.
Évidemment, les États-Unis ont fait le bons choix d'aller interferer dans la politique d'un pays étranger, et ce n'est pas du tout parce qu'il y a du pétrole … (ah bah si)
It can put Venezuela on the list of state sponsors of terrorism
Le retour de l'islamo-gauchisme …
Encore une fois, le Venezuela de Maduro est un régime autoritaire, ce qu'a subit ce monsieur (emprisonnement est torture) en témoigne, et le soutient de que Mélenchon lui porte est à la fois ridicule et sinistre.
Mais, ce n'est pas une raison pour raconter n'importe quoi !
je constate avec stupeur que vous défendez un gouvernement qui a détruit un pays prospère qu'on appelait le Venezuela
Avant le Chavisme, le Venezuela était tout sauf un pays prospère parce que comme aujourd'hui le cours du pétrole était trop bas pour subvenir aux besoins du pays.
Il est totalement irresponsable d'affirmer, comme vous l'avez fait sur les réseaux sociaux, que Juan Guaidó, président par intérim, a commis un coup d'État.
Quelqu'un qui se proclame chef de l'État, c'est exactement la définition d'un coup d'État. Qui plus est, le soutient des Américains en amont est avéré et les motivations pétrolières sont assumées par le Conseiller à la sécurité nationale Américain, John Bolton.
Monsieur, le seul putschiste, c'était votre ami Hugo Chávez, qui a tenté de prendre le pouvoir par un coup de force en 1992 en essayant de renverser le président Carlos Andrés Pérez.
Rappel utile: Leopoldo López, le fondateur du parti Voluntad popular auquel appartient l'auteur de cette tribune, mais aussi Juan Guaidó le putchiste actuel, a activement participé au coup d'État manqué de 2002 contre Hugo Chávez.
Comme vous le savez, le défunt président Hugo Chávez a utilisé l'argent de mon pays pour acheter les consciences dans le monde entier et créer ainsi un arc de corruption et de narcotrafic sur les cinq continents. Fidel et Raúl, Evo, Lula, Dilma, Nestor, Cristina, Daniel, Rafael *, entre autres, ont été payés pour oublier la faim et la douleur des Vénézuéliens et se sont tus pendant vingt ans.
Mensonge éhonté, sous Chávez le Venezuela était l'un des pays les plus prospères d'Amériques du Sud : en grande partie grâce à la rente pétrolière bien sûr, mais grâce aux programmes de redistribution mis en place par Chávez, toute la population en profitait, ce qui n'était pas le cas avant où elle était accaparée par une minorité.
Le malheur de mon peuple a valu des milliards de dollars et chacun des représentants de la gauche assassine d'Amérique latine a touché sa part.
Là on est dans l'affabulation totale, mais la formule «gauche assassine» nous renseigne bien sur son orientation idéologique.
Monsieur Mélenchon, pourquoi tentez-vous de relativiser la misère qui sévit dans mon pays ? Elle est indiscutable, il ne s'agit ni d'un show médiatique ni d'une question de perspective. Le malheur de mon pays, ce sont des enfants qui meurent de faim, de maladie, c'est le manque d'aliments, d'électricité, d'eau, c'est la violence
Par contre tout ceci est vrai, et la position de Mélenchon me hérisse …
Un article vraiment intéressant sur les sous-jacents économiques et historiques de la crise au Venezuela.
L’opération est simple. Imaginons un importateur qui dispose d’un réseau lui permettant d’acheter des bouteilles d’eau à 10 centimes de dollar pièce. Il obtient de l’État des dollars pour en acheter un million qu’il déclare payer 20 centimes pièce par le biais d’une entreprise qu’il aura préalablement créée en dehors du pays. Résultat : l’entrepreneur dispose de 100 000 dollars, qu’il peut écouler sur le marché noir local ou faire sortir du pays. « La culbute est parfois réalisée avant même la distribution du produit, poursuit M. Porras. De sorte que certains importateurs abandonnent les produits dans les hangars, ne vendant que de quoi acheter de nouveaux dollars. » Entre 2002 et 2012, la valeur des importations quintuple, passant d’environ 10 milliards de dollars à 50, un bond bien plus rapide que celui de leur volume.
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l tente de limiter les dépenses, notamment en introduisant un double taux de change : un premier, préférentiel, pour les importations jugées stratégiques ; un autre, plus élevé, pour le reste. L’idée n’était pas mauvaise, mais sa mise en œuvre aurait gagné à être précédée d’une analyse des « perturbations » qu’elle avait engendrées dans le passé. Car des dispositifs similaires avaient été instaurés dans les années 1980 puis 1990, avec chaque fois une même conséquence : l’essor de la corruption. Qu’on en juge. En 2016, le Venezuela affiche un taux de change préférentiel de 10 bolivars par dollar et un autre de 657. Obtenir un accès (légal ou non) à la manne du dollar préférentiel pour alimenter le marché courant assure donc un taux de profit stratosphérique de 6 500 %. Que l’on revende ses dollars sur le marché parallèle, et le taux de profit taquine les… 18 000 %. On fait naître des vocations de brigand au moyen de chiffres beaucoup moins élevés.
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Le 11 novembre dernier [2016 NdS], dans le quartier de La Pastora, à Caracas, on pouvait ainsi se procurer un gros panier d’aliments (quatre kilos de farine de maïs, deux kilos de riz, deux paquets de pâtes, deux pots de beurre, un litre d’huile, un sachet de lait en poudre et un kilo de sucre) pour 2 660 bolivars. Un prix aussi bas offre la perspective de gains importants sur le marché noir… où finit donc une partie des produits.
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Quid de l’autre grande réussite chaviste, l’approfondissement de la démocratie ? Militant du mouvement social « depuis toujours », M. Andrés Antillano estime que celle-ci « n’était pas seulement un étendard pour Chávez. Elle a toujours été un moyen de mobiliser, de politiser la population ». « Je n’avais jamais vraiment cru aux vertus des élections, confesse-t-il. Mais ici, elles étaient devenues un outil subversif, une force révolutionnaire. » « Étaient » ?
En 2016, l’opposition parvient à dépasser ses (innombrables) divisions pour demander l’organisation d’un référendum révocatoire, permise par la Constitution de 1999[…]. Mais depuis, gouvernement et pouvoir judiciaire […] jonchent le parcours d’obstacles frisant parfois le ridicule […]. En procédant de la sorte, « Maduro ne prive pas uniquement l’opposition de référendum, observe M. Antillano. Il nous ôte, à nous la gauche, l’un des instruments-clés du chavisme : la démocratie ».
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Tout le problème de la gauche avec la démocratie, résumé en trois phrases :
« Je sais qu’à bien des égards on peut décrire le gouvernement comme contre-révolutionnaire. Mais, pour moi, la gauche critique qui appelle au référendum fait le jeu de la droite. Car si l’opposition gagne, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que les gens se rendent compte de ce qu’ils nous préparent ? »
Mais c'est un problème plus général à la démocratie représentative, aussi appelée «démocratie libérale» : elle est, par essence, un moyen de priver le peuple de son pouvoir en le mettant dans les mains de «représentants» qui bien souvent ne représentent que les dominants.
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« Tout n’est pas écrit, renchérit Mme Jimenez Lemon. Les communes offrent un moyen d’approfondir la démocratie, de débureaucratiser l’État et de développer la production. » Plaidoyer pro domo ? Non. À gauche, on imagine rarement une sortie positive de la crise actuelle sans renforcement de ce dispositif, créé par Chávez à la fin de sa vie. Seulement voilà : l’ancien président « était comme un révolutionnaire au sein de son propre gouvernement, explique l’ancienne ministre Oly Millán Campos. Il pouvait prendre des décisions allant à l’encontre des intérêts de l’appareil d’État. Sans lui, les communes se heurtent à la résistance des hauts fonctionnaires : pourquoi renforceraient-ils des structures imaginées dans l’optique de les affaiblir, puis de les remplacer ? ».
En 2004, Chávez avait décidé d’organiser le référendum révocatoire qu’exigeait l’opposition en dépit de fraudes avérées. Procéder de la sorte aujourd’hui imposerait-il au chavisme une cure d’opposition ? Pas nécessairement. Une défaite lors d’un référendum organisé en 2016 aurait conduit à de nouvelles élections. En d’autres termes, elle aurait pu offrir à la gauche vénézuélienne ce dont elle semble avoir le plus besoin : une période d’autocritique permettant de sortir des raisonnements tactiques pour penser à nouveau en termes stratégiques. Cette période aurait peut-être permis au chavisme critique de faire entendre sa voix.Mais encore eût-il fallu que le pouvoir accepte de prêter l’oreille. À la fin de l’année 2015, l’organisation chaviste Marea socialista a souhaité procéder à son inscription au registre des partis politiques du pays. Fin de non-recevoir du CNE, qui a estimé, sans rire, que le nom de la formation « ne faisait pas » parti politique. De son côté, un procureur a jugé qu’elle ne pouvait pas se réclamer du socialisme… puisqu’elle critiquait le gouvernement. « Le gouvernement discute actuellement avec l’opposition, avec le Vatican et avec l’ambassade américaine, mais avec nous, la gauche critique, il refuse le dialogue », s’amuse un militant de Marea socialista.
Dans les rangs du chavisme, la bataille fait donc rage, dans un vacarme d’autant plus stérile qu’il n’existe plus de lieu de discussion structuré. D’un côté, les partisans du pouvoir sont de plus en plus discrets. D’un autre, un courant ancré dans la population critique les dirigeants actuels, mais considère que la lutte ne peut avoir lieu en dehors du PSUV, sauf à remettre les clés du pouvoir à la droite. Enfin, un dernier courant, dépourvu de véritable base sociale, regroupe de nombreux anciens ministres, très actifs sur les réseaux sociaux. Ils estiment avec M. Gómez que l’actuelle bureaucratie « constitue une nouvelle bourgeoisie, tout aussi rapace que la précédente et désormais en concurrence avec elle ».
Cette guerre intestine ravit la droite, qui souhaite détruire l’espoir auquel Chávez avait donné naissance. Elle enchante également les nouveaux oligarques en chemise rouge, lesquels rêvent de transformer la lutte de classes qui les a portés au pouvoir en vulgaire lutte de camps. S’ils devaient l’emporter, les innombrables « perturbations » auxquelles le chavisme n’a pas su répondre auraient assurément enfanté la catastrophe.